Le 3 décembre 1963 le général de Gaulle créait l’Ordre National du Mérite, à l’occasion du soixantième anniversaire de sa création les compagnons de la section de l’Indre de l’Association Nationale des Membres de l’Ordre National du Mérite ont souhaité commémorer cette date sous la forme d’une soirée débat sur :

l’engagement des jeunes aujourd’hui dans l’Indre

C’était le vendredi 8 décembre 2023 à la Cité du Numérique 1 allée de l’Ordre National du Mérite à CHATEAUROUX,
En présence :
de M. Jean-Paul OBELLIANNE Directeur départemental des Services de l’Education Nationale de l’Indre,
du Colonel Stéphane CALIMACHE directeur du Service Départemental d’Incendie et de Secours de l’Indre,
de M. Jean-Yves Hugon maire-adjoint, ancien député représentant monsieur Gil AVEROUS maire et président de Châteauroux-Métropole excusé,
du Chef d’escadron Éric HABASQUE représentant le colonel Laurent TEXIER commandant le groupement de gendarmerie de l’Indre,
de Mme Axelle TUGEND directrice du Service Départemental de la Jeunesse à l’Engagement et aux Sports,
du Général Jean-Charles BOURRIER président de la Société de Membres de la Légion d’Honneur
du Lieutenant-Colonel Frédéric DRAPEAU Délégué Militaire Départemental
et des représentants des association partenaires
de Mme Paulette PICARD présidente de l’Association des Cadets de la Gendarmerie de l’Indre
du Capitaine Christian LACOTE président de l’Union Départementale des Sapeurs-pompiers de l’Indre, en charge des JSP
de Mme Virginie LESECHE présidente de l’Association Départementale de la Protection Civile de l’Indre. de M. Nathan MASSICOT président du Conseil Communautaire Jeunes de Châteauroux-Métropole de notre compagnon Charles METAIS vice-président de l’ANMONM en charge du secteur du Blanc et membre fondateur du comité départemental Handisport

Alain BOURREL président de la section de l’Indre de l’ANMONM ouvre la séance en remerciant l’auditoire de sa présence, puis en rappelant les raisons de la création de l’ONM par le Général de Gaulle puis les missions et finalités de notre association. Il précise que nous portons aussi une attention et un regard particulier à l’égard des jeunes qui sont l’avenir de la France. Thème redéfini lors du XXXIIème congrès national à Nancy en 2022 : «l’ANMONM, source de valeurs pour la jeunesse» ou encore «l’ANMONM et la jeunesse un engagement durable !». Puis il passe à parole à monsieur Jean-Paul OBELLIANNE Directeur départemental des Services de l’Education Nationale de l’Indre
Intervention.

Intervention du DASEN de l’Indre.

Exposé de la directrice du SDJES de l’Indre

Il s’est dit particulièrement sensible à notre invitation et à sa finalité, intéressé par notre démarche qui dépasse largement le strict champ de son domaine habituel de l’éducatif. C’est ensuite madame Axelle TUGEND directrice du Service Départemental de la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports, qui a présenté les différents dispositifs d’engagement existants et leurs modalités pratiques de mise en oeuvre pour ce public jeune.

Comme prévu il est ensuite mise en place la première table ronde dont l’animation a été confiée à monsieur Pascal COLLIN de la société Even-Prod. Cette première séquence concernait des jeunes engagés à titre collectif. Les représentants de quatre structures avaient été sollicités : des cadets de la gendarmerie de l’Indre, des jeunes sapeurs-pompiers, de la Protection Civile et des jeunes conseillers communautaires. Initialement nous avions prévu deux représentants de chaque entité

Cependant l’enthousiasme des jeunes présents était tel qu’un nombre plus important à voulu témoigner d’où un envahissement, fort sympathique d’ailleurs, de l’estrade. Ces jeunes étaient issus des structures rappelées ci-après

1re table ronde prévue initialement à 8

.

L’association des cadets de la gendarmerie de l’Indre

Cette association, présente dans pratiquement tous les départements du pays, a pour mission de financer et assurer l’interface, le soutien et l’accompagnement des postulants de la phase 2 du Service National Universel (SNU) relative à la mission d’intérêt général en gendarmerie et leur intégration, si souhait, par concours ultérieurement dans leurs rangs. Le but poursuivi pour ces jeunes est de leur faire découvrir à la fois les valeurs et la très grande multiplicité des métiers de cette institution.

Les Jeunes Sapeurs-Pompiers de l’Indre

C’est avec une rigueur toute militaire que des jeunes à partir de 13 ans s’engagent durant tous leurs weekends et pendant 4 ans dans cette mission, ils sont encadrés pour ce faire par des bénévoles.
QUI SONT-ILS ? : Agés de 13 à 17 ans, garçons ou filles, avec une sérieuse motivation, empreints d’altruisme, de civisme, de solidarité.
QUE FONT-ILS ? : L’apprentissage des gestes de premiers secours, de lutte contre l’incendie, la connaissance de l’environnement des sapeurs-pompiers (culture administrative, matériels, véhicules, …), L’apprentissage des techniques opérationnelles (manoeuvres, procédures d’intervention,…), La pratique du sport (course, natation, grimper de corde, cross, parcours sportif…), La participation aux cérémonies, aux manifestations, (journée nationale des SP, passation de commandement, congrès,…).
OÙ SONT-ILS ? : Dans l’une des 8 sections de JSP du département de l’Indre : Argenton-sur-Creuse, Buzançais, Châteauroux, Déols, Le Blanc, Valençay, Villedieu-sur-Indre, Neuvy-Saint-Sépulchre.

L’association Départementale de la Protection Civile de l’Indre

La Protection Civile de l'Indre, principale association agréée de Sécurité Civile dans l'Indre, dont l’objet est d’informer le public sur la sécurité du travail et des loisirs - former des secouristes, met en place chaque année plus d'une centaine de dispositifs prévisionnels de secours, forme des centaines de personnes aux gestes de premiers secours, et est mobilisable 24H/24 pour venir en aide à ses concitoyens Cette association est omniprésente et particulièrement active dans le
département. Ses membres le furent durant toute la durée de l’épidémie de la COVID notamment pour la gestion du centre de vaccination, mais aussi de manière imprévue durant le technival dont les festivaliers (quelque 30000 participants) avaient envahi un weekend durant la petite commune de Villegongis qui compte seulement quelques centaines d’habitants. Ils ne manqueront pas d’être également sollicités l’an prochain pour les jeux olympiques sur notre territoire.

 Le Conseil communautaire de la jeunesse de Châteauroux Métropole

En 2017, Châteauroux Métropole crée une nouvelle instance, à l’instar du Conseil municipal d’enfants, mais à une échelle élargie : le Conseil communautaire de la jeunesse de l’agglomération castelroussine. Sur le même principe que le Conseil municipal d’enfants, les conseillers élus parmi les 14 communes de l’agglomération (Ardentes, Arthon, Châteauroux, Coings, Déols, Diors, Étrechet, Jeu-les-Bois, Luant, Mâron, Montierchaume, Le Poinçonnet, Saint-Maur, Villers-les-Ormes, Sassierges-Saint-Germain) siègent au conseil, se réunissent lors de commissions thématiques
et décident des actions à mener dans l’année. Ces initiatives revêtent des formes diverses : organisation de rencontres avec les personnes âgées, opérations de sensibilisation autour de la faune et la flore, de la sécurité routière, de la nutrition, autour du harcèlement en milieu scolaire ou sur le tri des déchets, visites d’institutions...

Pour La seconde table ronde nous souhaitions recueillir les témoignages de jeunes sportifs de l’Indre, quatre d’entre eux, handicapés, aux parcours remarquables et pratiquant dans une structure départementale Handisport,

Le Comité Départemental Handisport de l’Indre

Six clubs de l’Indre sont affiliés à la Fédération Française Handisport.
Les principaux protagonistes qui ont créé ce comité ont tous un rapport avec le
handicap : Patrick POUPET qui a dirigé l’Adapei (Association des parents et amis
de personnes handicapées mentales de l’Indre) ; Charly METAIS , le père d’Alice,
championne de France du 200 m en catégorie malvoyante ; Franck MORVAN, kinésithérapeute à Issoudun, est l’un des trois grimpeurs déficient visuel de France et Victor THOONSEN hémiplégique

2ème table ronde des sportifs handisport

Les parcours des intervenants ont été reconstitués à partir de leurs témoignages et d’articles les concernant parus dans le quotidien local d’informations La Nouvelle République du Centre-Ouest

Aditya Geoffroy de remporter trois médailles d’argent aux Jeux régionaux en Auvergne. Il mange sport. Il boit sport. Il dort sport. Il vit sport. À 12 ans, Aditya n’a qu’un seul mot à la bouche : le sport. « J’ai envie d’être un petit champion », sourit-il. Depuis sa naissance, il souffre d’une hémiparésie. « Je suis paralysé tout le côté droit », ajoute le jeune garçon qui n’a pas trop de mal à parler de sa paralysie. Il en a même fait une force. « C’est un peu la mascotte de son école. Il y a beaucoup de bienveillance et d’entraide », se félicite Malika Connan, sa mère. Toutes les semaines, le jeune écolier du Colombier à Châteauroux pratique la natation, le tennis de table, l’athlétisme et le football freestyle. La natation, pratiquée depuis ses 5 ans au NCC, lui permet de rééduquer sa main et son pied. « Sous l’eau, mon handicap disparaît car j’ai besoin de ma main », détaille Aditya Geoffroy. Il avoue ne rien sentir de sa main droite. « Je n’arrive pas à serrer le poing, elle me sert avant tout pour caler des objets. »

Amputé d’une jambe des suites d’un cancer Jérôme Perrochon a été sacré champion de France de para-tir au pistolet à 10 m en février. Le tireur du Blanc a été titré dans la même discipline mais à 50 m au Centre National de Tir Sportif le 7 juillet 2023. Son objectif : disputer les mondiaux et être sélectionné pour les Jeux paralympiques
Ce passionné d’arme en a même fait son métier. Il est armurier.
Prochaine étape : la Coupe du monde para-tir à Novi-Sad (Serbie) fin août avec pourquoi pas, une victoire et une sélection pour participer au sein de l’équipe de France, aux Jeux paralympiques 2024 ?

Victime d’une malheureuse histoire génétique alors qu’Antoine Gonzalez n’avait que 15 ans. « C’est un gène qui est transmis par la mère, elle le porte, mais elle ne le déclenche pas. Il peut se déclencher sur le garçon à l’âge de 5 ans comme à 70 ans. A l’époque, je jouais au handball. Un jour, mes parents me regardaient jouer et ils m’ont dit que je n’avais pas bien joué. Je leur ai dit : c’est normal, je ne vois pas bien d’un oeil. Dans la douche, je me frottais l’oeil comme si c’était une crasse que je voulais enlever. J’ai comme une tâche au milieu de l’oeil et je ne vois que ce qui est périphérique Antoine est kinésithérapeute au Centre de rééducation d’ISSOUDUN Il rêvait d’être journaliste avec son baccalauréat littéraire : «Pendant l’été du bac, je suis parti en Italie dans le cadre d’un voyage pour déficients visuels. Une activité massage était proposée, j’ai trouvé intéressant de faire du bien. En septembre, je m’inscrivais dans une
école de kiné, à Limoges, qui est ouverte aux malvoyants. J’ai dû faire une remise à niveau en sciences et c’était parti !». « Quand cela m’est tombé dessus, un premier oeil à 15 ans et le second 15 mois plus tard, il a fallu que j’accepte. J’ai abandonné le hand et je crois que ce qui m’a le plus manqué, ce sont les jeux vidéo. Je ne conduis pas mais cela ne m’a jamais manqué puisque je ne conduisais pas auparavant. Depuis un an, je me suis mis à l’athlétisme et je fais du sprint en handisport. ». Marié, papa d’une petite fille, sa vie s’est totalement normalisée même s’il y a des choses, dans la vie de tous les jours, qu’il ne peut pas faire, L’adaptation est quotidienne mais n’est pas insurmontable. Antoine respire la vie et la transmet à ses patients. Un petit plus qui donne à autrui la volonté de s’en sortir.t.

Après s’être formée au Certificat de Qualification Handisport (CQH), Elodie a créé une section Handisport au sein de son club de Déols (CTT Déols) en 2007. Quelques années plus tard, elle intègre le staff de l’équipe de France puis devient entraîneur national.
Cette discipline est intéressante pour les personnes en situation de handicap car elle s’adapte très facilement, que ce soit avec du matériel ou des règles de jeu spécifiques (hors compétition), et elle permet de maintenir une bonne forme physique
Il est important de savoir que l’on met en place des adaptations en fonction du handicap moteur. On s’éloigne parfois de l’activité du ping-pong en elle-même mais les exercices se font toujours soit avec la raquette, soit avec une balle ou encore avec la table. Tout cela permet une meilleure inclusion des sportifs handisport avec des pongistes valides.
Élodie Vachet, encadre des pongistes en

Nous avons été très impressionnés par la capacité de résilience de tous ces intervenants qui paraissent selon leurs dires, du plus jeune au plus ancien, avoir fait une opportunité de leur handicap..

Élodie Vachet, encadre des pongistes en situation de handicap moteur