COMMEMORATION DE LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945
La génération à laquelle j’appartiens, celle née immédiatement après la dernière guerre, se trouve marquée profondément par ses premiers livres d’histoire et par les témoignages de celles et ceux qui ont été amenés à vivre les deux guerres mondiales, celle de 1914-1918 et celle de 1939-1945. Il est d’une importance primordiale que ce passé ne soit pas oublié car il n’est fait que d’évènements douloureux. Alors, oui, il importe donc que les pages d’histoire liées à ce passé soient connues et partagées par tous les citoyens du monde épris de liberté.
En ce jour du 8 mai 2022, comme chaque année, devant les monuments aux morts de notre pays, nous commémorons la fin de la Seconde Guerre mondiale. A Baraize, cette cérémonie est toujours très émouvant, émouvante par ce silence et cette tristesse que l’on remarque lors de la minute de recueillement.
Aujourd’hui, tout comme dans le courant des années 1950, lors de mon enfance, l à où j’accompagnais mon père et de nombreux anciens combattants, j’éprouve une intense émotion. Comment pourrait-il en être autrement ? Le 8 mai 1945, l’Allemagne nazie capitulait sans conditions. Le nazisme était vaincu, mais à quel prix ! Souvenons nous aussi que la Seconde Guerre mondiale n’allait se terminer que le 2 septembre 1945, après la capitulation des militaristes japonais.
Oui la commémoration du 8 mai 1945 est là pour rendre hommage à toutes les victimes civiles et militaires de la folie meurtrière hitlérienne. A chacune de ces commémorations, lors de la minute de silence, l’on pense à celles et à ceux qui ont été amenés à connaître l’internement, la déportation, les exécutions et les exterminations. Nous pensons tout aussi naturellement aux militaires de la France libre, aux volontaires de la Résistance, à tous ces soldats de la liberté qui, sur terre, sur mer et dans les airs, ont réussi à unir leurs forces pour vaincre l’ennemi nazi dont le cœur était dévoré par une haine féroce
En écoutant les douloureux échos du temps,
L’on pense à ceux qui refusaient l’abaissement,
A leur immense sacrifice consenti
Pour abattre, en tout pays, le fléau nazi.
En Europe, cinq années de fureur, terreur
Et malheur, avant de pouvoir être vainqueur.
Gloire à tous ces combattants de la liberté
Qui ont vainc les forces de l’inhumanité
Et de l’indicible. Reconnaissante est la Nation !
Leur attachement à la dignité » de l’homme,
A tous droits fondamentaux, dépassait la norme.
Face aux hordes des brigands nazis envahisseurs,
Et à l’ensemble de leurs collaborateurs,
Ils incarnaient fortement l’orgueil de la France
En faisant vibrer son cœur pour la délivrance.
Ils étaient cette grande armée des lumières
Dans l’obscurité. La France peut être fière !
Le 8 mai de chaque année à Baraize, comme partout en France, les êtres humains civilisés que nous sommes, avec fidélité et reconnaissance, nous portons notre regard et notre affection vers celles et ceux qui sont morts pour notre liberté. Gloire à l’ensemble de celles et ceux qui, avec abnégation et force, ont combattu la barbarie nazie !
Aujourd’hui, les troupes russes du dictateur Poutine qui, en bien des domaines, n’a rien à envier à Hitler, tentent d’ »envahir l’Ukraine. Nous ne pouvons donc pas ignorer la fragilité de la paix. Alors, le passé est là, il continue de nous éclairer, de nous instruire. Le souvenir est un héritage autant qu’il est une leçon !
Texte et poème rédigés le dimanche 8 mai 2022 à Montcocu, commune de Baraize Indre
Daniel ALLIGNET
(ANACR Creuse